Caritas Suisse



2004
 Stage

CARITAS SUISSE

Philosophie

Principaux principes d’action de Caritas Suisse à Bam :

Le but général de l’intervention de Caritas Suisse à Bam est de mettre en place un projet qui soit le plus adapté possible à la culture, au climat et au style de vie des communautés locales en même temps qu’il mette en œuvre une technologie préventive, résistante aux séismes ainsi qu’aux vents violents du désert.Au delà de la reconstruction physique de l’habitat, il s’agit de permettre la participation des bénéficiaires au processus de reconstruction, notamment en les formant et de travailler dans la respect des spécificités locales en matière d’habitat.Au delà de la reconstruction physique de l’habitat, il s’agit de permettre la participation des bénéficiaires au processus de reconstruction, notamment en les formant et de travailler dans la respect des spécificités locales en matière d’habitat. Pour se faire, Caritas Suisse a souligné l’importance d’étudier la situation locale, à savoir, acquérir une connaissance quant aux objectifs sociaux et économiques de la région, aux besoins et espérances de la population locale, aux conditions atmosphériques, à la manière traditionnelle de construire, aux erreurs et leçons apprises.

Un habitat durable :
Caritas Suisse souligne la nécessité d’un travail à long terme, d’une reconstruction qui permette de resserrer les liens d’une communauté et d’en reconstituer la signification, à défaut d’effacer les pertes subies. Il s’agit de prendre en compte à la fois les possibilités, les idées et les capacités du gouvernement local et les besoins, les perceptions et les attentes des habitants. Caritas Suisse met l’accent sur la qualité du travail de reconstruction, autant dans le choix des matériaux que dans la mise en œuvre. Le matériau (sa qualité et ses possibilités environnementales) choisi pour la construction est un élément très important au sein d’une structure résistante aux tremblements de terre. Un matériau de construction de haute qualité doit être employé afin d’assurer une construction anti-séismique. Le matériel doit également être accessible à toute la population afin qu’elle puisse éffectuer des réparations en cas de dommages ultérieurs et qu’elle ait la possibilité d’aménager ou d’agrandir les maisons par la suite. Caritas Suisse insiste également sur la mise en œuvre de la reconstruction. Le choix de matériaux résistants et accessibles est une priorité mais il ne peut seul garantir une résistance aux séismes. La plupart des études montrent que la principale cause de dégâts est avant tout à chercher dans les défauts ou le manque d’exigences et de précisions de la maîtrise d’ouvrage. Caritas préconise donc que les travaux de construction soient effectués par les compagnies de construction certifiées ou par les personnes qualifiées sous la surveillance directe des ingénieurs certifiés. Le contrôle de qualité et la surveillance de l’application de tous les principes mentionnés ci-dessus est l’élément principal d’une reconstruction réussie. Par conséquent la formation du personnel, des organismes et des personnes impliqués dans le travail de reconstruction est nécessaire.

Zone d’intervention :

Village de Baghchamak
Le village de Baghchamak est situé à l’ouest de la ville de Bam. Il est entouré par le désert d’un côté et par un petit fleuve de l’autre côté. Avant le séisme du 26 décembre 2003, ce village comptait 284 maisons et approximativement 1800 habitants. La plupart des maisons ont été totalement détruites. C’est un village typique de la région : on y dénombre de vastes plantations de dates, et la plupart des maisons ont un toit en forme de dôme et sont construites en terre crue. L’économie de Baghchamak reposait sur les dates, cultivées au milieu du désert grâce à un système d’irrigation millénaire typique de cette région. En raison du tremblement de terre le système est en partie détruit et les canaux sont obstrués par les gravats. La quasi-totalité des familles de Baghchamak possédaient une terre consacrée aux dates et autres cultures ; certaines possédaient également du bétail, mais il était généralement uniquement destiné à la consommation familiale.

Sélection des bénéficiaires :

Les bénéficiaires du projet de Caritas Suisse sont tous les habitants du lieu d’intervention dont la maison a été détruite, les habitants les plus vulnérables (les plus démunis) ayant officiellement été pris en charge par le comité de l’Imam Khomeini. Cependant, Caritas Suisse distingue certains groupes cibles, qui seront prioritaire en matière de travail rémunéré : ·Femmes chef de famille sans revenu ·Famille dont le chef de famille est blessé ou handicapé, partiellement ou totalement incapable de travailler ·Femmes célibataires, avec ou sans enfants.
Pour ce qui concerne les résidences secondaires, aucune aide ne sera pour l’instant allouée au propriétaire. Les bénéficiaires seront strictement identifiés sur la base des destructions de leur habitat quotidien et permanent. La question reste ouverte quant aux maisons qui n’ont pas été détruites (4 à Baghchamak). Elles doivent être vérifiées par un ingénieur pour déterminer si elles sont résistantes à de futurs séismes ou si elles doivent être renforcées.


Activités à Bam :

Evacuation des gravats : Ce travail est nécessaire puisque les nouvelles maisons seront reconstruites sur les même emplacements que les maisons détruites. Le déblayement pris en charge par Caritas Suisse sera sensibles aux aspects environnementaux : les briques d’argiles qui peuvent être réutilisées seront utilisées pour les murs entourant les jardins, voire pour les murs des maisons. Ce travail de déblayement se fera avec la participation des bénéficiaires, à la main, dans la mesure du possible. Certains emplacement nécessiteront, pour être dégagés l’emploi de machines. Le travail de déblayement progresse de manière continue à Baghchamak .

Réparation du système d’irrigation :
La réparation des canaux d’irrigation est primordiale en terme de sécurité alimentaire : elle permettra aux familles de bénéficier d’un revenu, en retrouvant leur activité traditionnelle de culture des dattes. Selon Caritas Suisse, les paliers n’ont pas souffert de dommages importants pendant le tremblement de terre, la priorité devrait donc être donnée à l’investissement dans des systèmes d’irrigation. À partir d’avril, les arbres doivent être arrosés au moins tous les 10 jours pour que la production de septembre soit assurée. Ce travail sera effectué par la communauté, soutenue au besoin par l’équipement et l’expertise de Caritas Suisse, comme une première contribution au processus de reconstruction.

Reconstruction :

Situation dans laquelle le projet intervient :

Comme dans toute la région de Bam, la situation nécessite une reconstruction rapide, compte tenu des conditions climatiques difficiles ; pour autant, une autre caractéristique de la reconstruction dans cette région, comme dans tout l’Iran, est la prise en compte nécessaire et primordial du risque sismique, particulièrement élevé.
Les maisons traditionnelles présentes dans ce village avant le séisme du 26 décembre 2003 étaient typiques de la région : des maisons individuelles, avec un jardin conséquent, construites dans leur majorité en terre crue. La construction doit également prendre en compte cette particularité de l’habitat traditionnel, dans un souci d’adaptabilité aux attentes de la population locale.

Impacts du projet :

Les habitants du village de Baghchamak pourront s’installer à nouveau dans leurs maisons reconstruites ou renforcées (soit 265 maisons privées au total).
Le système de canalisation sera réparé, ce qui permettra une reprise progressive des activités économiques, évitant ainsi le désœuvrement et la paupérisation.
La cohésion sociale sera renforcée via la participation de la communauté au travail de reconstruction.
Création d’une expertise locale dans la reconstruction post sismique résistante (des qualifications s’exerçant).
Amélioration générale des conditions de vie des habitants du village.


Présentation du projet
 :

Une des plus grandes erreurs après la construction elle-même réside dans la conception du plan d’étage. En raison des vibrations et donc compte tenu de la pression statique, les règles de base suivantes doivent être respectées : les fenêtres et les portes doivent être placés au milieu du mur (stabilité). Les fenêtres et les portes devraient être placées de la même manière (vis-à-vis de l’un l’autre). Les bâtiments asymétriques en forme de L ou de U pourraient être employés mais ce n’est pas la meilleure solution.

Solution proposée par Caritas suisse :
Les aspects mentionnés ci-dessus sont pris en considération lors de la création de la structure. Ce qui a été conçu est une maison sur base nucléaire, laissant ainsi la possibilité aux propriétaires de procéder à des agrandissements ultérieurement s’ils ont les ressources nécessaires.
La taille minimum est de 60 mètres carrés en milieu rural et de 100 mètres carrés dans les zones urbaines selon les normes nationales. Le projet de Caritas prévoit des maisons de 60 mètres carrés pour les familles supérieures à 4 personnes et de 40 mètres carrés pour les familles de moins de 4 personnes.

Les fondations :
Les fondations doivent être plus hautes que l’extérieur. En outre le mélange du béton doit être surveillé de manière très stricte. Bam est un secteur extrêmement sec (humidité au-dessous de 30%). Pour créer une bonne qualité de béton le matériel ne doit pas sécher trop rapidement. Par conséquent l’arrosage doit être surveillé.

Murs et toitures :
Bam est située dans une région désertique, très chaude. Afin de protéger les maisons des températures élevées et froides, les murs et des toits ont été construits très épais et très lourds, dans un but d’isolation.
La majorité des maisons ont été totalement détruites parce que la toiture était trop lourde par rapport à la structure.
Solution : Il n’y a aucune solution qui protège aussi efficacement contre la chaleur et le froid que des murs épais et des toitures lourdes. Un mur épais (30 à 60 centimètres) peut être résistant au séisme si on met en place des renforcements tous les 60 centimètres, renforts reliés au sous-sol, aux piliers et au plafond. Au dessus des murs, Caritas suisse prévoit un anneau en béton reliant l’ensemble de la structure. Cela permettra de stabiliser la structure.

Voir le document de projet de Caritas suisse et les détails techniques

Financement :
Budget total de 2,454,716.00 euros

Contacts :

Nom de l’organisation
Caritas Suisse

Type

Organisation non gouvernementale

Adresse
Löwenstrasse 3
Case postale
6002 Luzern
Suisse

Téléphone, fax, e-mail :

tél : +41 41 419 22 22
Fax : +41 41 419 24 24
info@caritas.ch

Site internet

[http://www.caritas.ch]

Personnes Contact

Bettina Buehler, aide d’urgence, Caritas Suisse
+41 (0)41 419 23 84





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