Les Nations Unies ont demandé au gouvernement espagnol à être invité à visiter le pays, afin d’y étudier la bonne « application du droit à un logement adéquat de la part des pouvoirs publics » [1].
Hier, lundi 20 novembre [2], s’est présenté à Madrid un correspondant spécial de l’ONU, Miloon Kothari, qui rendra compte des « efforts réalisés pour améliorer l’accès à des logements accessibles ». Il ne s’agit pourtant pas d’une pratique habituelle de la part des Nations Unies ; sur la liste des visites publiée par l’organisation internationale y figurent entre autres le Mexique, le Pérou, le Brésil, la Roumanie, l’Afganistan, le Kenya ou encore l’Australie.
Ne sont incluent à cette liste aucun autre des grands pays membres de l’Union Européenne ; l’Espagne bat tout les records : la plus forte augmentation des prix de l’immobilier, le plus faible nombre de logements locatifs ou encore le pays où l’on trouve le plus de logements vides.
Ces symptômes sont peut être ceux qui ont poussés l’ONU à s’intéresser au problème de l’accessibilité au logement. En tous les cas il s’agit d’un travail ambitieux qui s’effectuera à travers diverses visites dans des zones urbaines et rurales à Madrid, Bilbao, Séville, El Ejido, Zaragoce et Barcelone.
Cette intitiative donne du relief aux alertes déjà données par le Fond Monétaire International, l’Organisation poour la Coopération et le Développement Economique (OCDE) ou la Commission Européenne.
En plus de “dialoguer” avec le Gouvernement, Kothari le fera avec des représentants de la société civile, spécialement le 28 novembre à Barcelone, où il se mettra en relation avec divers collectifs et associations.
La visite de Kothari se terminera à Madrid le 1er décembre par une rencontre avec Maria Antonia Trujillo, ministre du Logement. Il présentera publiquement quelques pistes du rapport qu’il va rédiger, en énnonçant des solutions pratiques au problème espagnol et des recomandations aux secteurs en lien avec la question du logement : « en matière d’habitabilité, l’application du droit à un logement digne pour tous les collectifs de la population (...) analyse de la discrimination dont font l’objet les minorités, réfugiés, immigrés, handicapés, etc.